A Malamorte & l'eau du ciel

13,00 €

Classification : roman noir historique à vocation sociologique.

Si elle n’est pas spécifiquement corse, la mort funeste fait partie intégrante de l’imaginaire insulaire. Entre croyances ancestrales, stipulant que seul le sang peut laver le sang, et un fatras de vielles superstitions recouvertes d’un vernis de christianisme, que recouvre la malamorte ?

S’il se garde bien d’expliquer aux corses ce qu’ils savent depuis toujours, l’auteur (qui a publié une vingtaine d’ouvrages à l’attention du lectorat insulaire) illustre ce thème au moyen d’un exemple frappant : celui d’un ancien instructeur des forces spéciales lors des conflits post-coloniaux. Exploitant un fond historique souvent occulté : les débuts de la Corsafrique.

Gabon 1962. L’organisation « d’élections libres » promises par le Général, et l’avancée des rebelles du MPLA, troupes résiduelles réduites au pillage, donne bien du tracas au secrétaire général de l’Elysée aux affaires africaines. L’armée régulière étant accusée d’exactions en Algérie et au Cameroun (où le mitraillage de villages Bamilékés visant à biaiser les élections menace le mandat Onusien confié à la France) “Monsieur Afrique” s’appuie sur un réseau informel mais bien soudé. Qu’ils soient chauffeurs de maître, exploitants de ressources pétrolières, négociants en bois exotique ou convoyeurs de diamants, ils sont tous  corses. Donc calibrés. Et solidaires !

*****************

A malamorte : symbole du déshonneur suprême. Ici, la mauvaise mort est abordée sous un angle relativement inédit dans le registre du roman noir : l’erreur judiciaire.

Les protagonistes y sont confrontés à leur destin. Tel cet ancien instructeur des forces spéciales, qui pensait s’éteindre à petit feu sans s’acquitter du moindre gage pour le mal commis. Et puis cet accusé victime des coïncidences, portant si bien les oripeaux de la culpabilité. Il y a aussi ce détective déviant, réac et magouilleur, bien résolu à faire la lumière sur ce meurtre odieux, et le fiasco judiciaire qui s’ensuivit. Il y a surtout le règne du mensonge : une comédie où chacun tient tellement bien son rôle qu’il s’y enfonce, inexorablement.

Une représentation du monde définitivement sombre, et fataliste. Avec pour seule issue cette justice ultime devant laquelle tous sont égaux. Un récit abyssal et palpitant, où le lecteur est vite happé dans un tourbillon temporel qui le plongera six décennies plus tôt : en pleine guerre post-coloniale.

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Classification : roman noir historique à vocation sociologique.

Si elle n’est pas spécifiquement corse, la mort funeste fait partie intégrante de l’imaginaire insulaire. Entre croyances ancestrales, stipulant que seul le sang peut laver le sang, et un fatras de vielles superstitions recouvertes d’un vernis de christianisme, que recouvre la malamorte ?

S’il se garde bien d’expliquer aux corses ce qu’ils savent depuis toujours, l’auteur (qui a publié une vingtaine d’ouvrages à l’attention du lectorat insulaire) illustre ce thème au moyen d’un exemple frappant : celui d’un ancien instructeur des forces spéciales lors des conflits post-coloniaux. Exploitant un fond historique souvent occulté : les débuts de la Corsafrique.

Gabon 1962. L’organisation « d’élections libres » promises par le Général, et l’avancée des rebelles du MPLA, troupes résiduelles réduites au pillage, donne bien du tracas au secrétaire général de l’Elysée aux affaires africaines. L’armée régulière étant accusée d’exactions en Algérie et au Cameroun (où le mitraillage de villages Bamilékés visant à biaiser les élections menace le mandat Onusien confié à la France) “Monsieur Afrique” s’appuie sur un réseau informel mais bien soudé. Qu’ils soient chauffeurs de maître, exploitants de ressources pétrolières, négociants en bois exotique ou convoyeurs de diamants, ils sont tous  corses. Donc calibrés. Et solidaires !

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A malamorte : symbole du déshonneur suprême. Ici, la mauvaise mort est abordée sous un angle relativement inédit dans le registre du roman noir : l’erreur judiciaire.

Les protagonistes y sont confrontés à leur destin. Tel cet ancien instructeur des forces spéciales, qui pensait s’éteindre à petit feu sans s’acquitter du moindre gage pour le mal commis. Et puis cet accusé victime des coïncidences, portant si bien les oripeaux de la culpabilité. Il y a aussi ce détective déviant, réac et magouilleur, bien résolu à faire la lumière sur ce meurtre odieux, et le fiasco judiciaire qui s’ensuivit. Il y a surtout le règne du mensonge : une comédie où chacun tient tellement bien son rôle qu’il s’y enfonce, inexorablement.

Une représentation du monde définitivement sombre, et fataliste. Avec pour seule issue cette justice ultime devant laquelle tous sont égaux. Un récit abyssal et palpitant, où le lecteur est vite happé dans un tourbillon temporel qui le plongera six décennies plus tôt : en pleine guerre post-coloniale.

Classification : roman noir historique à vocation sociologique.

Si elle n’est pas spécifiquement corse, la mort funeste fait partie intégrante de l’imaginaire insulaire. Entre croyances ancestrales, stipulant que seul le sang peut laver le sang, et un fatras de vielles superstitions recouvertes d’un vernis de christianisme, que recouvre la malamorte ?

S’il se garde bien d’expliquer aux corses ce qu’ils savent depuis toujours, l’auteur (qui a publié une vingtaine d’ouvrages à l’attention du lectorat insulaire) illustre ce thème au moyen d’un exemple frappant : celui d’un ancien instructeur des forces spéciales lors des conflits post-coloniaux. Exploitant un fond historique souvent occulté : les débuts de la Corsafrique.

Gabon 1962. L’organisation « d’élections libres » promises par le Général, et l’avancée des rebelles du MPLA, troupes résiduelles réduites au pillage, donne bien du tracas au secrétaire général de l’Elysée aux affaires africaines. L’armée régulière étant accusée d’exactions en Algérie et au Cameroun (où le mitraillage de villages Bamilékés visant à biaiser les élections menace le mandat Onusien confié à la France) “Monsieur Afrique” s’appuie sur un réseau informel mais bien soudé. Qu’ils soient chauffeurs de maître, exploitants de ressources pétrolières, négociants en bois exotique ou convoyeurs de diamants, ils sont tous  corses. Donc calibrés. Et solidaires !

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A malamorte : symbole du déshonneur suprême. Ici, la mauvaise mort est abordée sous un angle relativement inédit dans le registre du roman noir : l’erreur judiciaire.

Les protagonistes y sont confrontés à leur destin. Tel cet ancien instructeur des forces spéciales, qui pensait s’éteindre à petit feu sans s’acquitter du moindre gage pour le mal commis. Et puis cet accusé victime des coïncidences, portant si bien les oripeaux de la culpabilité. Il y a aussi ce détective déviant, réac et magouilleur, bien résolu à faire la lumière sur ce meurtre odieux, et le fiasco judiciaire qui s’ensuivit. Il y a surtout le règne du mensonge : une comédie où chacun tient tellement bien son rôle qu’il s’y enfonce, inexorablement.

Une représentation du monde définitivement sombre, et fataliste. Avec pour seule issue cette justice ultime devant laquelle tous sont égaux. Un récit abyssal et palpitant, où le lecteur est vite happé dans un tourbillon temporel qui le plongera six décennies plus tôt : en pleine guerre post-coloniale.

Auteur : Olivier Collard

Nombre de pages : 216

Format : 14 X 20

ISBN 979-10-90869-37-0

dépôt légal juin 2022

A MALAMORTE : la chronique d'Okuba KENTARO

Un innocent ça gueule. C’est même à ça qu’on le reconnaît : du fond de sa cellule de Borgo, Etienne Cacciaguerra hurle, clame, vocifère, rameute les foules qui ne s’en laissent pas conter pour si peu.

C’est que techniquement parlant, le nationaliste rustre et beuglant vient quand même d’être condamné pour assassinat et a pris perpète. Tintucciu ! C’est sûr qu’il n’aurait pas dû insulter les juges, ce sont des choses qui ne se font pas. A sa décharge, un procès plus qu’à charge, des indices si minces, des circonstances si ambigües… Il aurait pu rester libre. Mais voilà, comme dans toute bonne tragédie méditerranéenne, le choeur antique se dresse, sous la forme de Dévote Casaperta. Elle était là, elle a tout vu, elle en est sûre. Ah ces accents de la terrible vérité ! Et le rêve secret de toute commère d’incarner un jour, en plein palais, la statue du commandeur. Voici un rêve de gloire qui se paiera tôt ou tard.

Attirés par ce micmac, et plus vénalement par la promesse d’une indemnisation colossale, Firmin Lagarce, un vieux cheval de retour de la police nationale, et Baghdâd, un jeune surdiplômé sans un sou, comme nos universités en produisent tant et tant. Détectives en perte de vitesse, ils viennent mener pour le compte du tonitruant Cacciaguerra une contre-enquête pénale. Mais de quelle enquête peut-il s’agir, s’il faut exhumer les traces d’une guerre oubliée ? Dans quel monde vivons-nous si les victimes recèlent des secrets terrifiants ? Les rumeurs et les faux indices forment le véritable maquis de ce thriller psychologique qui dresse un portrait au vitriol d’une Corse en pleine décomposition morale.

Brutale et figée dans ses certitudes, l’île constitue la trame de ce roman noir, dont les accents parfois cocasses relèvent d’une certaine politesse du désespoir. Car il n’y a rien à attendre de ce monde insulaire en train de sombrer, de ces villages perdus où subsistent des zombies aux souvenirs impeccablement rangés, de cette cité bastiaise où les tueurs côtoient les commerçants roublards, tandis que les retraités et les chômeurs s’invectivent au fond des bistrots, ou bien rêvent leur destin, tout cela sur fond de tourisme de masse et d’acculturation.  

En français, Malemort désigne la mort tragique, violente. En Corse, elle n’est qu’une évidence de plus, qui vous arrache le coeur.

Okuba Kentaro, 23/06/2022

Pour une parole mal dite - Collection Noires de Corse (derniers exemplaires !)
10,00 €
Le candidat - Collection Polar Corse
10,00 €
Pour une parole en l’air - Collection Noires de Corse
10,00 €
Passage à vide (nouvelle édition revue, format poche, juillet 2024) — Olivier Collard — La trilogie capcorsine
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Passage à vide — Olivier Collard — La trilogie capcorsine
13,00 €