Vos entrailles à nos chiens
Classification : Nature Writing, roman noir à vocation écologique
Souvent considéré comme un genre littéraire américain, le Nature Writing est désormais en vogue tant dans la “France périphérique” que chez nos citadins rêvant de grands espaces et d’aventure, tout stressés qu’ils sont !
Repris par la Manufacture du Livre, le catalogue de l’excellent Cyril Herry — révélé en tant qu’auteur par le modeste Cursinu puis par Le Seuil — a fait émerger une école française, viscéralement ancrée en régions. Prouvant s’il en était besoin que la Corrèze de Franck Bouysse vaut bien le Zambèze de Livingstone. Et qu’il existe de grands espaces naturels ailleurs qu’aux States, et pourquoi pas en Corse où près de la moitié de l’île est classée Parc Naturel ?
La Corse : voilà qui résonne déjà comme un avertissement. Une jeune fille aux dents longues sort de prison. De retour au pays, elle est accueillie par son oncle, maire du village, et par sa tante, Signadora. La Corse est magnifiée avec sa nature farouche, ses maquis impénétrables, ses vieilles croyances enfouies. Cette ambiance bizarre forgée autour de gens bizarres nous saisit à la gorge. On sait d’emblée qu'il ne faudra pas aller bien loin pour que ça dégénère. Alors lorsqu'on retrouve ces touristes éviscérés et pendus à l'envers sur des potences de fortune…
Farouche et silencieux, le Mythique Sentier évoque les grands espaces qui ont fait la renommée du genre. Ode à la vie, à la mort et à la nature, les héros sont pittoresques et le scénario semble se dérouler sur un faux tempo, jusqu’à ce sublime emballement qui vient mettre le village en ébullition.
Originaire d’Ajaccio, Pascal Thiriet dépeint, sans le nommer, un GR 20 victime de son succès. Laissant le régionalisme et les “Meurtre à…” aux Compagnies Créoles de tous genre. Avec son écriture concise et dérangeante — qui prend parfois une dimension chamanique, interpellant le lecteur initié aux croyances corses — il interpelle : et si la nature prenait sa revanche sur le tourisme de masse ? Si la régulation des flux passait par la potence à dépecer ?
Un roman noir, et bien serré : l’épure d’un texte finement ciselé !
**********
Pascal Thiriet vit à Sète depuis plus de vingt ans. Il aime cette ville qui sent fort le poisson et le vin, réminiscence de l’Ajaccio de son enfance. En campant cette intrigue sur un tronçon incertain du célèbre sentier de randonnée, l’auteur a-t-il voulu renouer avec ses racines ?
« Avec les racines, c’est toujours compliqué », dira cet amoureux de la nature. L’intérêt de l’histoire réside dans ce territoire fait de chemins d’estive et de croyances ancestrales que chacun saura reconnaître, alors pourquoi le nommer ?
« Ici, on apprend à savoir qui est qui en même temps qu’on apprend à marcher ». Mais tous ces noms, de lieux ou de personnes, on ne les prononce guère : on les connaît trop bien.
Pour défendre les arbres et les fougères, les cascades et les rochers, le peuple des rêves et des songes s’est levé. À sa tête Sò. Merle de son état, seigneur ailé et ses chasseurs de fer ou de plomb s’étaient alliés. C’est une de leurs batailles que raconte ce livre.
Sans verser dans le pathos de l’exil ou de la corsitude contrariée », l’auteur dit : « On est d’où on travaille ». Et aussi : « Nous les Corses on naît où on veut. On vit où on veut. Et on s’appelle comme on veut ».
Loin du folklore et des clichés, ce roman noir — tendance « nature writing » — pénètre les arcanes d’une société surmédiatisée, mais rarement comprise.
« Un roman sec, court, nerveux, tendu, pétri d’humanité… » K-Libre
Classification : Nature Writing, roman noir à vocation écologique
Souvent considéré comme un genre littéraire américain, le Nature Writing est désormais en vogue tant dans la “France périphérique” que chez nos citadins rêvant de grands espaces et d’aventure, tout stressés qu’ils sont !
Repris par la Manufacture du Livre, le catalogue de l’excellent Cyril Herry — révélé en tant qu’auteur par le modeste Cursinu puis par Le Seuil — a fait émerger une école française, viscéralement ancrée en régions. Prouvant s’il en était besoin que la Corrèze de Franck Bouysse vaut bien le Zambèze de Livingstone. Et qu’il existe de grands espaces naturels ailleurs qu’aux States, et pourquoi pas en Corse où près de la moitié de l’île est classée Parc Naturel ?
La Corse : voilà qui résonne déjà comme un avertissement. Une jeune fille aux dents longues sort de prison. De retour au pays, elle est accueillie par son oncle, maire du village, et par sa tante, Signadora. La Corse est magnifiée avec sa nature farouche, ses maquis impénétrables, ses vieilles croyances enfouies. Cette ambiance bizarre forgée autour de gens bizarres nous saisit à la gorge. On sait d’emblée qu'il ne faudra pas aller bien loin pour que ça dégénère. Alors lorsqu'on retrouve ces touristes éviscérés et pendus à l'envers sur des potences de fortune…
Farouche et silencieux, le Mythique Sentier évoque les grands espaces qui ont fait la renommée du genre. Ode à la vie, à la mort et à la nature, les héros sont pittoresques et le scénario semble se dérouler sur un faux tempo, jusqu’à ce sublime emballement qui vient mettre le village en ébullition.
Originaire d’Ajaccio, Pascal Thiriet dépeint, sans le nommer, un GR 20 victime de son succès. Laissant le régionalisme et les “Meurtre à…” aux Compagnies Créoles de tous genre. Avec son écriture concise et dérangeante — qui prend parfois une dimension chamanique, interpellant le lecteur initié aux croyances corses — il interpelle : et si la nature prenait sa revanche sur le tourisme de masse ? Si la régulation des flux passait par la potence à dépecer ?
Un roman noir, et bien serré : l’épure d’un texte finement ciselé !
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Pascal Thiriet vit à Sète depuis plus de vingt ans. Il aime cette ville qui sent fort le poisson et le vin, réminiscence de l’Ajaccio de son enfance. En campant cette intrigue sur un tronçon incertain du célèbre sentier de randonnée, l’auteur a-t-il voulu renouer avec ses racines ?
« Avec les racines, c’est toujours compliqué », dira cet amoureux de la nature. L’intérêt de l’histoire réside dans ce territoire fait de chemins d’estive et de croyances ancestrales que chacun saura reconnaître, alors pourquoi le nommer ?
« Ici, on apprend à savoir qui est qui en même temps qu’on apprend à marcher ». Mais tous ces noms, de lieux ou de personnes, on ne les prononce guère : on les connaît trop bien.
Pour défendre les arbres et les fougères, les cascades et les rochers, le peuple des rêves et des songes s’est levé. À sa tête Sò. Merle de son état, seigneur ailé et ses chasseurs de fer ou de plomb s’étaient alliés. C’est une de leurs batailles que raconte ce livre.
Sans verser dans le pathos de l’exil ou de la corsitude contrariée », l’auteur dit : « On est d’où on travaille ». Et aussi : « Nous les Corses on naît où on veut. On vit où on veut. Et on s’appelle comme on veut ».
Loin du folklore et des clichés, ce roman noir — tendance « nature writing » — pénètre les arcanes d’une société surmédiatisée, mais rarement comprise.
« Un roman sec, court, nerveux, tendu, pétri d’humanité… » K-Libre
Classification : Nature Writing, roman noir à vocation écologique
Souvent considéré comme un genre littéraire américain, le Nature Writing est désormais en vogue tant dans la “France périphérique” que chez nos citadins rêvant de grands espaces et d’aventure, tout stressés qu’ils sont !
Repris par la Manufacture du Livre, le catalogue de l’excellent Cyril Herry — révélé en tant qu’auteur par le modeste Cursinu puis par Le Seuil — a fait émerger une école française, viscéralement ancrée en régions. Prouvant s’il en était besoin que la Corrèze de Franck Bouysse vaut bien le Zambèze de Livingstone. Et qu’il existe de grands espaces naturels ailleurs qu’aux States, et pourquoi pas en Corse où près de la moitié de l’île est classée Parc Naturel ?
La Corse : voilà qui résonne déjà comme un avertissement. Une jeune fille aux dents longues sort de prison. De retour au pays, elle est accueillie par son oncle, maire du village, et par sa tante, Signadora. La Corse est magnifiée avec sa nature farouche, ses maquis impénétrables, ses vieilles croyances enfouies. Cette ambiance bizarre forgée autour de gens bizarres nous saisit à la gorge. On sait d’emblée qu'il ne faudra pas aller bien loin pour que ça dégénère. Alors lorsqu'on retrouve ces touristes éviscérés et pendus à l'envers sur des potences de fortune…
Farouche et silencieux, le Mythique Sentier évoque les grands espaces qui ont fait la renommée du genre. Ode à la vie, à la mort et à la nature, les héros sont pittoresques et le scénario semble se dérouler sur un faux tempo, jusqu’à ce sublime emballement qui vient mettre le village en ébullition.
Originaire d’Ajaccio, Pascal Thiriet dépeint, sans le nommer, un GR 20 victime de son succès. Laissant le régionalisme et les “Meurtre à…” aux Compagnies Créoles de tous genre. Avec son écriture concise et dérangeante — qui prend parfois une dimension chamanique, interpellant le lecteur initié aux croyances corses — il interpelle : et si la nature prenait sa revanche sur le tourisme de masse ? Si la régulation des flux passait par la potence à dépecer ?
Un roman noir, et bien serré : l’épure d’un texte finement ciselé !
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Pascal Thiriet vit à Sète depuis plus de vingt ans. Il aime cette ville qui sent fort le poisson et le vin, réminiscence de l’Ajaccio de son enfance. En campant cette intrigue sur un tronçon incertain du célèbre sentier de randonnée, l’auteur a-t-il voulu renouer avec ses racines ?
« Avec les racines, c’est toujours compliqué », dira cet amoureux de la nature. L’intérêt de l’histoire réside dans ce territoire fait de chemins d’estive et de croyances ancestrales que chacun saura reconnaître, alors pourquoi le nommer ?
« Ici, on apprend à savoir qui est qui en même temps qu’on apprend à marcher ». Mais tous ces noms, de lieux ou de personnes, on ne les prononce guère : on les connaît trop bien.
Pour défendre les arbres et les fougères, les cascades et les rochers, le peuple des rêves et des songes s’est levé. À sa tête Sò. Merle de son état, seigneur ailé et ses chasseurs de fer ou de plomb s’étaient alliés. C’est une de leurs batailles que raconte ce livre.
Sans verser dans le pathos de l’exil ou de la corsitude contrariée », l’auteur dit : « On est d’où on travaille ». Et aussi : « Nous les Corses on naît où on veut. On vit où on veut. Et on s’appelle comme on veut ».
Loin du folklore et des clichés, ce roman noir — tendance « nature writing » — pénètre les arcanes d’une société surmédiatisée, mais rarement comprise.
« Un roman sec, court, nerveux, tendu, pétri d’humanité… » K-Libre
Pascal Thiriet
Dépôt légal : janvier 2025
ISBN : 979-10-90869-59-2
200 pages
Format poche 16,5 X 10,5
12€